vendredi 21 décembre 2012
lundi 17 décembre 2012
Tintin au Paraguay
Bien que le Paraguay n'y soit pas mentionné tel quel, il s'agit pourtant de l'un des lieux dont Hergé s'est inspiré pour situer l'action de l'album "L'oreille cassée".
Alors qu'il suit la piste d'un fétiche indien volé dans un musée, Tintin se retrouve par la force des choses propulsé colonel dans l'armée du Général Alcazar, alors dirigeant du "San Theodoros" (le Paraguay renommé ainsi par Hergé).
Il est alors approché par des compagnies pétrolières américaines et anglaises, qui l'incitent à déclencher la guerre contre le "Nuevo Rico", c'est-à-dire la Bolivie, pour s'emparer de terres qui renfermeraient quantité de pétrole. Hergé mentionne ici la guerre du "Gran Chapo".
Il tire en fait son inspiration de la Guerre du Chaco, qui a opposé Paraguay et Bolivie entre 1932 et 1935. Chacune soutenue par une compagnie pétrolière étrangère, les deux nations se sont disputé la région pendant trois ans, en espérant mettre la main sur le fameux pétrole.
Sur les 400 000 hommes engagés dans le conflit, 100 000 y ont perdu dans la vie.
Un cessez-le-feu a été décrété le 15 juin 1935, mais le traité de paix n'a été signé qu'en 1938. Le Paraguay est sorti "victorieux" du conflit avec une extension de son territoire au nord, mais dont la frontière est restée floue jusqu'à il y a peu.
Soixante-dix ans plus tard, en 2009, le tracé définitif des frontières entre la Bolivie et le Paraguay a été fixé par les présidents des deux pays, Evo Morales (à gauche) et Fernando Lugo (à droite), sous les auspices de Cristina Fernández de Kirchner, présidente de l'Argentine.
Jusqu'à récemment, on n'avait pas trouvé trace de pétrole dans le Chaco. Mais le président actuel du Paraguay, Federico Franco, a annoncé il y a peu que la présence de quantités importantes de pétrole sous le sol du Chaco avait été confirmée, et que l'exploitation allait commencer en 2013.
dimanche 9 décembre 2012
Areguá
A 28 kilomètres à l'est d'Asunción, la ville d'Areguá est un endroit agréable pour se relaxer le week-end.
On y trouve des édifices du début du siècle dernier, plutôt bien conservés.
Un dimanche à Areguá, c'est aussi l'occasion de manger un bon asado en dehors de la capitale.
Une tranche modeste.
La ville est également connue pour son marché d'artisanat.
Depuis le parvis de l'église, on jouit d'une belle vue sur le lac Ypacaraí.
Malheureusement, la baignade est interdite à cause de la pollution.
Il reste l'option de la balade en bateau.
Le nom du lac, "Ypacaraí", viendrait d'un quiproquo : un conquistador aurait demandé à son guide indien le nom de cette étendue d'eau. Celui-ci lui aurait répondu : "Y pa, karaí ?" ce qui signifie : "Cette eau, seigneur ?" en guarani. Le conquistador aurait alors compris qu'il s'agissait du nom du lac. On imagine la situation :
Conquistador : Comment s'appelle cette étendue d'eau ?
Indien : Cette eau, seigneur ?
Conquistador : Elle s'appelle "cette-eau-seigneur" ? Très bien, merci mon brave !
Pour conclure, la chanson d'amour "Recuerdos de Ypacaraí" interprétée par Luis Alberto del Paraná et son trio, "Los Paraguayos" (1962). Cliquez ici pour la version karaoké.
samedi 8 décembre 2012
Pèlerinage à Caacupé
Chaque année, à l'occasion de la fête de l'Immaculée Conception, un million de personnes effectue le pèlerinage jusqu'à la ville de Caacupé où se trouve la basilique de la Virgencita Azul (la petite vierge bleue). On appelle les pèlerins les "promeseros" car ils ont fait la promesse de marcher jusqu'au sanctuaire si leur voeu était exaucé (santé d'un proche, réussite professionnelle, etc.).
Plusieurs parcours sont disponibles. Les aventuriers peuvent par exemple partir d'Asunción (50 kilomètres). Le circuit "pèlerin du dimanche" (seulement 17 kilomètres) commence au péage de Ypacarai.
Surtout, bien penser à s'arrêter régulièrement pour boire quelques gorgées de tereré en regardant les autres forcer.
Sur la route, des coupeurs de canne à sucre qui proposent du jus de canne aux promeseros.
Au bout de cinq heures de marche, on finit par apercevoir la basilique de Caacupé.
En ville, la vue de la basilique est troublée par la fumée des viandes qui cuisent tous les trois mètres.
Sur la place, des centaines de personnes s'étendent à même le sol pour récupérer des forces en attendant la première messe.
La Virgencita Azul, à l'intérieur du sanctuaire.
S'il s'agit d'abord de remercier pour un souhait accompli par l'effort de la marche, on peut également formuler un voeu une fois sur place en allumant un cierge que l'on pose ensuite sur l'un des piliers de la basilique.
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